Moulin à blé de Puygrenier, usine à papier de paille Chauveau Pouliot et Cie, puis Barataud Teillet et Cie, puis Société générale des papeteries du Limousin

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Confolens

Il s'agit de l'ancien moulin banal du fief de Puygrenier, racheté par le seigneur de Confolens. Il est figuré sur le plan de la ville du XVIIIe siècle comme tannerie.

Un acte du 2 janvier 1751 décrit les moulins de Puygrenier comme trois moulins dont un moulin blanc (à froment) et un moulin gris (à seigle). Une description plus précise en est donnée dans le procès-verbal du 1er messidor an IV (18 juin 1796) précédent sa vente comme bien d'émigrés. Il est alors décrit comme étant un bâtiment de 34 pieds de long sur 18 de large, couvert de tuiles creuses, avec trois meules (deux à seigle et une à froment). A proximité se trouvait un autre moulin (moulin à tan) appartenant à un particulier. L'adjudication a lieu quelques jours plus tard (5 messidor an IV).

Une tête humaine taillée dans la pierre de Pressac, semblant dater du XVe ou du XVIe siècle, pouvant provenir du culot d'une chapelle détruite de Confolens, a été trouvée lors de travaux de restauration. Il s'agissait d'un remploi et la date de 1810 avait été ajoutée sur cette pierre. Elle a été déposée et est conservée par la société des amis du Vieux Confolens.

Sur le cadastre de 1826, trois corps de bâtiments sont figurés : parcelle C 58 avec deux roues, C 59 avec une roue, C 60 avec trois roues.

En 1873, les moulins de Puygrenier sont décrits comme produisant de l'huile et de la farine de blé. Ils appartiennent à Marie-Madeleine-Angèle Papius-Duval, veuve de Léonide Babaud-Laribière, et à Antoine Babaud-Lacroze, qui les cèdent aux papetiers Chauveau et Pouliot en 1874. Au début de cette année là (14 février), les moulins appartenaient encore à M. Babaud-Lacroze et à Mme Léonide Babaud-Laribière, mais le plan a évolué par rapport au cadastre de 1826 : un bâtiment de plan rectangulaire a été construit au sud de la parcelle 60, et il n'y a plus que trois roues figurées. Les nouveaux propriétaires transforment alors les moulins en une usine à papier de paille. La cheminée en briques date de 1874, date portée sur un blason de pierre blanche aujourd'hui déposé.

En 1876, la filature est emportée par une crue. Le 9 mars 1876, la compagnie Chauvaud et Cie demande la surélévation de 20cm de la digue du moulin de Puygrenier. La filature est reconstruite en 1880 grâce à un don de la duchesse de Magenta.

En 1880, la salle de la machine à papier (B) est agrandie, puis en 1897 le bâtiment d'eau (E) pour y installer une 4e turbine hydraulique. En 1895, l'usine est vendue à Barataud Teillet et Cie qui l'intègre en 1898 à la nouvelle Société Générale des Papeteries du Limousin de Saint-Junien (Haute-Vienne).

En 1898, l'usine appartient à Teillet et successeurs, le papier à en-tête précise " ancienne maison Victor Chauvaud, manufacture de papier de paille, spécialité de papiers pour sacs, sucres, pointes, rouleaux de 1 m à 2 m ".

Suite à une demande de surélévation du barrage de Laroche, un plan de 1900 montre les niveaux d'eau demandé, niveau d'eau proposé, les points le plus haut et le plus bas des barrages de Laroche (La Roche) - Chez-Pérou (Chez-Peuroux), du vieux moulin d'Ansac en amont et de Puygrenier en aval, les crues du 10 février, 8 avril 1900, les basses eaux du 30 mars, 19 avril 1900, 7 août 1899 et 22 août 1898.

En décembre 1910 la Société générale des papeteries du Limousin dépose une demande d'installation d'une machine à vapeur (turbine Hercule-Progrès). Les riverains protestent et la société dépose une réclamation à un refus de la préfecture en envoyant deux photographies prises vers l'amont et vers l'aval (en direction du vieux pont).

Les activités cessent en 1970. L'usine fut achetée par la ville qui y installa une salle des fêtes et en loua une partie à une entreprise de confection.

Le bâtiment d'eau, séparé du reste, sert aujourd'hui de micro-centrale.

Existence d'un fonds d'archives privées.

Périodes

Principale : 18e siècle (incertitude)

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1810, daté par travaux historiques, porte la date

1874, porte la date

1880, daté par source

1897, daté par source

Remplois et déplacements

Remploi : remploi

Auteurs Auteur : Société générale des papeteries du Limousin

Société anonyme fondée en 1899 qui réunit sept, puis quinze papeteries limousines et charentaises ; son capital et de 5704000 francs en 1911. Son siège social est à Saint-Junien, Haute-Vienne.

, auteur commanditaire (attribution par source)

Le moulin de Puygrenier est situé sur la rive gauche de la Vienne, en aval des moulins et du barrage commun de Laroche (La Roche) - Chez-Pérou (Chez-Peuroux), Le barrage part du moulin et rejoint la confluence du Goire sur la rive opposée de la Vienne.

Cette usine n'a pas été visitée lors de l'opération d'inventaire, et sa description est issue du dossier du patrimoine industriel.

Ateliers de fabrication avec étage en surcroît couvert d'ardoise ; atelier de réparation couvert de tuile creuse ; bâtiment d'eau en rez-de-chaussée couvert d'ardoise et de tôle ondulée ; atelier de fabrication dit salle de la machine à papier, avec lanterneau et charpente métallique apparente, couvert de ciment amianté.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ciment amiante en couverture, tuile creuse, ardoise, tôle ondulée
Étages

rez-de-chaussée, étage en surcroît

Couvrements
  1. charpente métallique apparente
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : lanterneau

Typologie
  1. arc segmentaire [typologie du patrimoine industriel]
État de conservation
  1. restauré

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Confolens , 16 rue du Moulin

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1826 C 58-60, 1992 AK 336-340, 402, 403

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